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Nos Lions ont du talent : Adrian Ramos

22 December 2020

Du Venezuela à Savigny sur Orge, le jeune receveur de l'équipe réserve nous raconte son parcours pour le moins inspirant. En moins de trois ans, il aura réussi de nombreux challenges : apprendre le français, intégrer le lycée, obtenir son bac à 18 ans, intégrer une Classe Préparatoire aux Grandes Écoles... 

Peux tu te présenter ?

Je m'appelle Adrian Ramos, j'ai 19 ans, je suis né au Venezuela et je suis arrivé en France en 2017, d'abord invité par mon oncle, ma famille s'est finalement installée à Etampes. Après avoir appris le Français que je ne parlais pas du tout, il a fallu que je passe un test pour me permettre de commencer ma scolarité. Un an après mon arrivée, j'intégrais le lycée Geoffroy-Saint-Hilaire à Etampes à la rentrée 2018, en Première STI2D (sciences et technologies de l'industrie et du développement durable) et j'ai finalement obtenu mon bac l'an dernier.

Je joue au baseball depuis que j'ai 3 ans, je suis receveur. Au Venezuela, c'est le sport national, comme le foot ici, tout le monde le pratique. J'ai joué en club plusieurs années avant de me blesser et d'arrêter quelques années. En arrivant en France, j'ai repris à fond !

Comment es-tu arrivé à Savigny?

En France, j'ai rapidement cherché sur Internet un club. Savigny avait l'air d'être un bon club alors je suis venu m'entraîner et j'ai commencé les matchs avec les Lions. Le club m'a tout de suite bien accueilli et maintenant je fais partie de l'équipe 2. Mais mon arrivée chez les Lions, je ne parlais presque pas français, j'avais besoin d'apprendre la langue, mes coéquipiers m'ont toujours soutenu, ils m'ont aidé à progresser. 

Le baseball a-t-il une place particulière ici ?

Oui, bien sûr. Le club a toujours été là quand j'en ai eu besoin. Au-delà de l'apprentissage de la langue, mes coéquipiers m'ont aussi aidé à comprendre comment marche la culture ici, comment on partage avec les personnes, quels sont les codes en France. J'avais envie de m'intégrer et avec l'équipe, comprendre tout cela était plus facile qu'ailleurs, ils sont comme une famille.

C'est quoi la suite pour toi maintenant ?

Depuis la rentrée, j'ai intégré une classe préparatoire TSI (Techniques et Sciences Industrielles) à Corbeil Essonnes et j'ai pris un logement à Evry. Au Venezuela, je rêvais de devenir pilote. Ici, j'ai compris que je pourrais faire carrière dans l'aéronautique si je m'en donnais les moyens. Je n'y aurais pas cru quand je suis arrivé en France, car je ne parlais pas un mot de français, mais maintenant, mon objectif est d'intégrer une école d'ingénieur aéronautique. Alors forcément, avec les cours de 8h à 18h, c'est compliqué de continuer à jouer au baseball mais je ne désespère pas d'y retourner quand la situation le permettra et que j'aurai un peu plus de temps !

Nous avons demandé à son coach Etienne Coste, de nous décrire Adrian en quelques lignes.

Il y a des rencontres que l'on n'oublie pas, celle avec Adrian en fait partie. Quand je l'ai rencontré, c'était un jeune homme déraciné où le seul lien qui restait avec sa culture était le baseball. Puis petit à petit, j'ai découvert un garçon combatif aussi bien dans la vie qu'au Baseball, toujours envie d'aller plus loin, de se dépasser. C'est un acharné du travail, il aime cela ! Il se fixe des objectifs à court et moyen terme tant au baseball que sa vie de lycéen et met tout en œuvre pour les réussir. C'est aussi un coéquipier que chaque entraineur aimerait avoir dans son équipe. Sympa avec tout le monde, toujours souriant, disponible et puis quel joueur ! Dans notre équipe, il joue receveur et champs extérieur et est le meilleur receveur du championnat. C'est un joueur incontournable à l'équipe. Nous avons gagné avec Adrian ces 2 dernières années 2 titres en régionale 1. Sa participation en défense lors de la finale a été très importante.

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